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La vallée de l’aude

Ce territoire de piémont, de moins de 50 000 habitants, est posté au pied des Pyrénées. La Vallée est composée d’une mosaïque de zones de moyenne montagne, de collines, de montagne sèche, de plateau d’altitude, de plaine alluviale, de vallées, de vignes, prairies, champs et berges, de forêts, de garrigue, de zones humides, de villages, hameaux, ville moyenne, zones commerciales, ronds-points… C’est une mosaïque de biotopes et de paysages et un territoire à plusieurs interfaces : entre urbain et rural, avec Limoux et ses 11 000 habitants, à proximité de Carcassonne, avec des zones où la densité passe sous les 5 hab/km², entre Pyrénées et Méditerranée, entre Toulouse, Montpellier et Perpignan. Elle est au barycentre de la nouvelle Région Occitanie et cette situation se traduit par des interactions multiples avec les territoires métropolitains; pourtant, elle bénéficie peu des retombées économiques liées à sa position.

L’histoire sociale et économique de ce territoire est ancienne et mouvementée. Après un maximum démographique vers 1850, alors que l’industrie née grâce à l’eau et l’énergie du fleuve connaît son apogée, la population chute presque de moitié en près d’un siècle, selon une tendance valable pour la France rurale dans son ensemble. Si ceux qui ont assisté au déclin peuvent parfois cultiver un sentiment de fatalité, ils seront encouragés par les nouveaux arrivants. Depuis les années 70, ils sont des milliers à s’être installés en Haute Vallée, pour beaucoup attirés par les paysages, une nature préservée, la possibilité d’accéder à la propriété et des terres cultivables. Néo-ruraux et voisins d’Europe du Nord, ils ont apporté un nouveau souffle avec de nouvelles activités et surtout, la volonté de faire vivre la Haute-Vallée.

Nés ici ou venus d’ailleurs, des hommes et des femmes, attaché-e-s à leur vallée se battent pour maintenir et développer leur activité, pour animer la vie sociale et culturelle, pour changer la vision d’avenir et lancer de nouveaux projets.

La diversité des populations qui habitent le territoire, depuis quelques mois ou plusieurs générations, est une richesse et il y a certains traits que l’on retrouve chez tous et qui constituent des « biens communs » : un fort attachement à la nature et aux paysages, admirés et parcourus ; un attachement à la culture sur cette terre chargée d’histoire, et à la force des liens entre habitants.

En savoir plus

« Au quotidien, il dépend avant tout de nous, gens d’ici ou devenus tels,

que ce pays où il fait bon vivre devienne ou non un pays où l’on peut vivre »

(François de Ravignan, L’avenir d’un désert au pays sud-audois, 1996)